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FEMMES INDIENNES

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FEMMES INDIENNES

La femme indienne occupe une place de choix dans notre imaginaire d’Occidentaux. Mais au-delà des clichés qui persistent au fil du temps, qu’en savons-nous exactement ? Elles nous séduisent, nous fascinent, nous étonnent, mais derrière le drapé de leurs saris, quelle est leur histoire ? Femmes hindoues, femmes musulmanes de l’Inde, ne nous offrez-vous pas, par votre humilité mais votre grande force, un modèle à nous, femmes occidentales ? Ne détenez-vous pas finalement la clé pour un devenir meilleur de l’humanité ?

La femme indienne hindoue

Pour en revenir au début des temps, un mythe indien raconte que le Créateur Suprême, Brahma, commença par créer l’homm e et souhaita lui offrir une compagne. Or, il avait déjà utilisé tous les matériaux à sa disposition. Aussi eut-il recours à la Nature qu’il avait créée en premier. Il y puisa plusieurs composants et fit la femme. Brahma la présenta à l’homme en ces termes : « Elle sera à ton service toute sa vie et si tu ne peux pas vivre avec elle, tu ne pourras pas non plus vivre sans elle. » Contrairement au mythe chrétien de la création où la femme est créée à partir de la côte de l’homme, le mythe hindou se réfère à la symbiose avec la Nature. A cela, il faut ajouter le concept d’Ardhanarishwar selon lequel une divinité est conçue à part égale à partir des natures mâle et femelle.

La civilisation de l’Indus nous a laissé de nom breuses statuettes de déesses en terre cuite. A l’Age d’Or de l’époque Gupta, les parèdres des dieux commencent à faire l’objet d’un culte particulier et le culte de la déesse se répand. Elle est tantôt épouse du Dieu, tantôt déesse suprême. Par la suite, il faudra attendre le Moyen-Age pour que le culte des déesses soit de nouveau attesté. La déesse est la Shakti, l’énergie du dieu. Elle est l’image du Grand Principe féminin divin. Elle est la Fortune, la Connaissance, Nature et Création, Energie divine. Cette notion de Shakti a influencé la perspective hindoue sur la nature et le rôle des femmes dans la communauté hindoue.

Dans la littérature védique ancienne, les femmes sont élevées au rang de déesses. Elles sont devenues des mythes et des lége ndes. La littérature védique dépeint deux sortes de femmes. Le type « Brahmhavadini » est ascétique, en quête de vérité, de connaissance et poursuit un but spirituel ; la femme appartenant à ce type sacrifie sa vie pour la société ; le second type « Sadyobadhu » se réfère à la femme au foyer, la fille, la femme, la mère qui se consacre au bien-être de la famille. La femme indienne telle qu’on la rencontre dans la société passée ou actuelle appartient à cette seconde catégorie.

A l’époque védique, la femme était tenue en haute estime. Si Manu considérait la femme comme un être humain inférieur, il n’en reconnaissait pas moins que « là où les femmes sont honorées, les dieux existent.  ;» Malheureusement, l’homme n’a cessé au fil des siècles, de se monter violent à l’égard des femmes les invitant à se révolter de manière indirecte ou ouvertement.

Si la femme indienne était, semble-t-il, libre à l’époque pré-aryenne, il n’en fut pas de même avec l’avènement de la société aryenne ; elle fut alors reléguée à une position subordonnée à l’autorité de l’homme. Les Lois de Manu, corpus sanskrit des textes de droit réglementant la vie religieuse et sociale, prévoient les règles de conduite des épouses qui ne doivent en rien montrer leur indépendance, doivent obéir à leur mari, puis à la mort de celui-ci à ses fils, doivent prendre soin de leur foyer et adorer leur époux tel un seign eur, tel un dieu. Dès l’Antiquité, le statut d’épouse a été fixé dans le Padma Pourana. La femme est élevée dans l’idée du mariage.

La littérature ancienne foisonne d’exemples d’épouses fidèles, obéissantes et aimantes. Nous citerons notamment Draupadi et Sita, héroïnes des deux grandes épopées indiennes, le Mahabharata et le Ramayana, qui symbolisent deux aspects de l’expérience féminine dans le monde. Sita, décrite comme la femme idéale, a choisi son mari, Râma, elle décide d’elle-même de l’accompagner en exil.  Elle accepte, elle endure, elle s’accommode par amour pour lui. Draupadi, l’épouse des cinq frères Pandavas, partira elle aussi en exil mais ne sera pas du genre à souffrir en silence et vit dans l’esp oir de se venger contrairement à Sita, soumise, profondément amoureuse. Sita incarne la dévotion et la pureté mais elle n’en aura pas moins le courage de se jeter dans le feu, montrant ainsi qu’elle rejette la société construite sur le dogme. Draupadi s’implique dans la vie comme protagoniste. Elle incarne l’action, la connaissance, la dévotion et le pouvoir. Mais il convient de noter qu’en retour ces épouses modèles étaient honorées comme en témoigne ce passage du Mahâbhârata :

L’épouse est la moitié de l’homme,
Le meilleur des amis,
La source de trois buts de la vie,
Et de tout ce qui aidera l’homme à franchir
Les bornes de l’autre monde.

Par l’épouse, l’homme fait de grandes choses…
Par l’épouse l’homme t rouve du courage.
L’épouse est le plus sûr refuge….

Quand l’homme sent son âme enflammée de chagrin,
Ou lorsqu’il est malade, il trouve réconfort
Dans son épouse,
Comme celui que brûle la canicule
Est apaisé par de l’eau fraîche.

Même lorsqu’il est en proie à la colère,
L’homme n’est point rude avec la femme,
Il se souvient que d’elle dépendent
Les joies de l’amour, du bonheur et de la vertu.

Car la femme est le champ éternel
Dans lequel est né le Soi.


Dans l’Inde ancienne, la femme était considérée à la fois comme déesse et esclave, sainte et prostituée. Il n’est pas rare de trouver des mentions d’hommes maltraités.

La femme pouvait posséd er des biens en propre (bijoux ou vêtements). Dans l’Arthaçâstra, il est même indiqué qu’elle peut avoir jusqu’à deux mille pana d’argent. Lorsque l’épouse mourait, ses biens passaient à ses filles.

On ne trouve pas des femmes fortes, héroïques et courageuses uniquement dans la littérature mais aussi dans l’histoire. Ainis dans le domaine religieux, on trouve des femmes à différents niveaux hiérarchiques dans des structures religieuses et monastiques, notamment dans le bouddhisme et l’hindouisme. Au Moyen-Age, avec le tantrisme, certains ordres leur seront ouverts et elles pourront même officier. Au début de l’époque védique, les femmes reçoivent le cordon sacré des brahmanes. Un texte du Rig Veda mentionne une femme rishi, Vishvara. Il y eut également des femmes philosophes com me Vachaknavi. Panini, le célèbre grammairien du sanskrit, établit une différence entre le terme « acaryani » (l’épouse d’un enseignant) et « acaryaa » (la femme enseignante) indiquant que des femmes étaient acceptées comme enseignante dans le domaine spirituel.

L’histoire compte aussi plusieurs saintes comme Andal, poétesse mystique d’expression tamoule, qui comme les onze autres Alvâr, professait une doctrine de la Bhakti tout comme plus tardivement Mîrâ Baî. Le mouvement de la bhati favrosa la libération religieuse des femmes. De nombreuses femmes dirigeront par la suite des communautés religieuses comme Gurumayi Chidvilasananda, Amritanandamayi, Meera Ma, etc. Lorsqu’on sait la place importante de la spiritualité, de la religion dans la société indienne, il s’agit pou r les femmes d’un véritable accomplissement.

De même dans le domaine culturel et artistique, si à l’époque ancienne les femmes d’un certain niveau social pouvaient s’instruire, apprendre la danse, la musique, écrire, il n’en sera plus de même au Moyen-Age où ces disciplines ne seront plus pratiquées que par les femmes de mauvaise vie ou au bas de l’échelle sociale.

Dans le domaine de la vie courante, les jeunes filles à l’époque ancienne semblent avoir joui d’une assez grande liberté. Plus tard, si l’on en croit le récit des voyageurs, les femmes vivaient sans voile mais se devaient d’observer, surtout dans les milieux aisés, une certaine retenue. L’Arthaçâstra est sévère pour les femmes émancipées. Avec l’époque musulmane sont introduits le port du voile et le système du purdah qui maintenait les femmes à l’abri du regard des hommes.

La femme occupe une place importante dans l’histoire militaire du pays. Les souverains Maurya était gardés par des amazones, sachant manier les armes. Certaines tribus du Punjab combattirent aux côtés des hommes à l’époque d’Alexandre. Plus récemment les femmes Rajpoutes participent avec courage aux combats, certaines allant jusqu’à s’immoler plutôt que de se rendre à l’ennemi. L’une des femmes dont le souvenir reste cher est la Rânî de Jhansi qui se battit durant la révolte des Cipayes en 1857.

La femme indienne a toujours été considérée en Inde comme « celle qui transmet ». Une grande admiration leur est vouée en tant que « mère  ;», que « gardiennes du foyer ». Elles ne sont jamais considérées comme « inférieures » même si elles sont parfois trop dépendantes, à nos yeux, de leurs époux. Elles occupent une place importante dans la société.

La femme indienne musulmane

Le rôle de mère est aussi un des aspects primordiaux de la femme dans l’Islam. Le musulman pourra faire peser son autorité arbitraire sur sa sœur, son épouse mais en aucun cas sur sa mère pour laquelle il aura le plus grand respect. Il en ressent la nature divine au plus profond de lui-même. Qu’en disent les textes ?
« Le Paradis d’un fils se gagne aux pieds de sa mère. » (Hadith)
« Qui doit-on respecter ? La mère !
Et après la mère  ? La mère !
Et après la mère ? La mère !
Et après la mère ? Le père ! (Hadith)
Et le prophète n’a-t-il pas dit : « Elles sont un vêtement pour vous,
                     Vous êtes, pour elles, un vêtement. » (Sourate : La vache : 187)



Les réformes entreprises sur la condition et les droits de la femme, les transformations de la société ont également eu une influence sur la population féminine musulmane. Même si celle-ci n’occupe que 6% de l’ensemble de la population, elle n’en demeure pas moins au centre des débats socio-culturels, économiques et politiques.

La femme indienne musulmane, comme sa sœur hindoue, aspire &eacu te;galement à être indépendante, à gagner sa vie. Mais peut-être ne s’est-elle pas montrée suffisamment audacieuse et aujourd’hui, il faut reconnaître qu’on ne voit pas encore de changements bien marqués dans leurs efforts pour accéder à une plus grande liberté. Si leur famille le leur permet, elles choisissent des professions qui ne font pas obstacle aux valeurs traditionnelles et aux interdictions qui les accompagnent. Ainsi, leur choix de carrière est limité, la majorité des femmes travaillent dans l’enseignement, profession considérée comme très honorable pour les femmes. Bien qu’elles aient commencé à participer à des activités hors du foyer, et qu’une plus grande coopération se soit installée entre elles et leur mari dans tous les secteurs de l’existence, le foyer demeure toujours leur domaine. Cependant l’éducation et l’emploi leur ont permis d’accéder à une position supérieure et meilleure au sein de la société et de la famille. Qu’elle appartienne à un milieu aisé ou plus modeste, la femme indienne musulmane a son mot à dire et n’hésite pas à prendre des décisions dans tous les domaines.

L’Islam est un mode de vie dans lequel la femme a sa place tout comme l’homme :
« Pour les musulmans, hommes et femmes,
Pour les croyants, hommes et femmes,
Pour les dévots, hommes et femmes
Pour les hommes et femmes honnêtes
Pour les hommes et les femmes qui sont
Patients et constants, pour les hommes
Et les femmes qui se font humbles,
Pour les hommes et les femmes qui pratiquent
La charité, pour les hommes et les femmes
Qui je&uci rc;nent (et se privent),
Pour les hommes et les femmes qui
Préservent leur chasteté, et
Pour les hommes et les femmes qui
S’adonnent à la glorification de Dieu,
Pour eux, Dieu a préparé
Le pardon et une grande récompense. » (Sourate 33,35)


On constate que les vertus religieuses ne sont pas le seul apanage des hommes, elles sont également valables pour les femmes. Tous deux jouissent des mêmes droits spirituels et humains autant que des mêmes devoirs et dans la même proportion, la récompense promise, sera la même pour l’un comme pour l’autre.

Si dans les écritures et la pratique religieuse, l’homme et la femme jouisse d’un statut égal, il n’en va pas de même dans la réalité. Par exemple, la mosquée qui n’est pas seulement un lieu de prières, mais aussi un centre pour la société et la culture de l’Islam, est interdit aux femmes. Mais malgré cette interdiction, les femmes font toujours preuve d’un grand sens religieux. Si les femmes non instruites  suivent une pratique religieuse et continuent à réciter le Coran sans en comprendre le sens, les femmes éduquées ont une approche rationnelle et logique des rituels. Une bonne majorité de femmes musulmanes indiennes disent prendre part aux fêtes des autres communautés religieuses, s’intéressent aux séries télévisées du « Ramayana » et du « Mahabharata ». Elles écoutent volontiers saints hommes d’autres traditions et en retirent un enseignement, témoignant d’un plus grand esprit d’ouverture tout en restant fidèles à leurs propres pratiques religieuses.

Le Prophète, en conseillant un code de conduite pour les hommes et les femmes, a également permis le port du voile, bien qu’à son époque les femmes participaient à des activités hors du foyer comme celle ce soigner les blessés. Elles pouvaient, cependant, sortir sans le voile si elles le jugeaient nécessaire. Au fil des siècles, en Inde comme ailleurs, son enseignement a été mal interprété et s’est transformé dans le système rigide du « purdah ». Les conditions de la vie moderne, les changements dans la société ont modifié cette pratique, du moins à un certain degré, car beaucoup de femmes observent encore le port du voile, en expliquant qu’il a perdu son sens traditionnel, car aujourd’hui même voilée la femme contribue aux activités de la société et p eut accéder à l’instruction, à son indépendance économique.
Avec la colonisation et l’introduction de l’éducation et des valeurs occidentales, avec les mouvements réformateurs, la promotion des institutions féminines, le mouvement pour l’indépendance, le statut des femmes a peu à peu progressé. Après l’indépendance, les femmes éduquées ont commencé par gagner leur indépendance économique et une identité nouvelle qui les relie davantage à la vie socio-économique de la société. Grâce à l’éducation, les femmes ont pris conscience de leur individualité et ont commencé à être sensibles aux droits de l’homme.

Au sujet de la féminité, Swami Vivekananda écrivait en 1895, « En Occident elle trouve son idéal dans l’épouse, en Inde dans la mère. » « En Inde la mère est le centre de la famille et notre idéal le plus élevé. Elle est pour nous la représentante de Dieu, tout comme Dieu est la mère de l’Univers. C’est une sage femme qui découvrit la première l’unité de Dieu et exposa cette doctrine dans l’un des premiers hymnes des Vedas. Notre Dieu est à la fois personnel et absolu, l’absolu est mâle et le personnel féminin. Et ainsi nous en sommes venus à dire : « La première manifestation de Dieu est la main qui berce ».

Le Mahatma Gandhi a, pour sa part, toujours pensé que la libération du peuple ne pouvait se faire que par la libération de l’individu et notamment de la femme indienne. Gandhi a commencé par s’&eacu te;lever contre le mariage des enfants et a lutté toute sa vie dans ce sens. Dans son journal « La jeune Inde », il écrit : « Je désire passionnément la liberté la plus totale pour les femmes de notre Inde. Je déteste les mariages d’enfants. Je tremble de rage au spectacle de ces petites filles déjà veuves, et que l’on épousera plus, alors que l’on n’hésitera pas à remarier un veuf le lendemain de son veuvage. Et je déplore la criminelle indifférence des parents qui ne donnent aucune éducation à leurs filles et ne les élèvent que pour les donner en mariage à des jeunes gens fortunés. » « Pour avoir leur liberté, les femmes doivent obtenir le droit de vote et un statut d’égalité légale. Elles doivent aussi exercer leur influence dans les délibérations politiques de la nation. » Ou encore « Le système de la dot doit être abandonné. Le mariage doit cesser d’être un arrtangement conclu par les parents pour l’argent…. Ce qui appelle une éducation telle qu’elle révolutionnera la mentalité de la jeunesse de la nation. Il faut intervenir dans les écoles et les universités, auprès des parents qui ont des filles, pour faire cesser cette coutume. » Il luttera également contre le sort réservé aux veuves et la tradition aujourd’hui abolie du « sati » qui voulait que la veuve s’immole sur le bûcher de son mari. Gandhi n’eut de cesse d’améliorer la condition de la femme. Il s’élèvera aussi contre le port obligatoire du « purdah » (le voile).

Ram Mohan Roy et son mouvement du Brahmo Samaj jouera aussi un grand rôle dans la promotion de l’éducation et les réformes sociales à l’avantage des femmes tout comme Isvara Candra Vidyasagara qui oeuvrera aussi avec succès pour l’émancipation des femmes et la diffusion de l’enseignement.

Une nouvelle identité féminine indienne émerge au cours des soixante années qui séparent la naissance de l’Indian National Congress (1885) et l’indépendance de l’Inde (1947).
 « La femme doit se sentir libre d’être elle-même si elle veut être libérée, non pas pour être en concurrence avec l’homme, mais dans le contexte de sa propre capacité. Les femmes devraient être plus actives et vivantes et particper aux affaires de la société, non pas parce qu’elles so nt femmes mais qu’elles représentent la moitié de la race humaine » écrivait Indira Gandhi.

La Constitution indienne garantit l’égalité des femmes dans divers domaines. De nombreux articles protègent et sauvegardent le droit des femmes. Le Département pour le Développement des Femmes et de l’Enfant créé en 1985 œuvre en faveur de la femme et de l’enfant qui symbolise le futur du pays. Le gouvernement indien n’a cessé de mettre au point des projets faisant davantage participer les femmes à la vie de la nation. Il guide et coordonne les efforts entrepris par les organisations gouvernementales et non gouvernementales travaillant au progrès de la femme et de l’enfant.  Des programmes de formation, des programmes d’emplois générant des revenus, des programmes d’information dans les domaines de la santé, de l’éducation, du développement rural sont mis en place.  Tous les efforts entrepris visent à assurer aux femmes une existence économique et sociale et qu’elles puissent devenir des partenaires égaux des hommes dans le progrès national. Rappelons que selon le dernier recensement de 2001, la population féminine s’élève à 495, 7 millions d’individus sur 1, 027 milliard d’habitants.


En conclusion, nous reprendrons ce que disait Swami Vivekananda lors d’une conférence sur les Femmes de l’Inde : « … nous devons connaître quel est l’idéal que s’est fixé une nation. Lorsqu’on parle de différentes nations, nous commençons avec une idée générale qu’il n’y a qu’un code d’éthique et le même genre d&rsq uo;idéal pour toutes les races ; sur le plan pratique, toutefois, quand on en vient à juger les autres, nous pensons que ce qui est bon pour nous doit l’être pour tout le monde … ». « Donc, la femme idéale en Inde est la mère, la mère en premier et dernier lieu. Le mot femme évoque dans l’esprit de l’hindou, la maternité ; et Dieu est appelé Mère… En Occident, la femme est l’épouse… Dans un foyer occidental, c’est la femme qui règne. Dans un foyer indien, c’est la mère. »
En Inde, la famille joue un rôle primordial. Ce n’est qu’à travers une famille heureuse qu’une société consciente peut exister. La femme exerce un rôle-clé et contribue pour une très grande part à l’ordre social. Dès la p&eacut e;riode védique la femme indienne s’est efforcée de protéger le foyer. La femme et c’est ainsi qu’elle est supérieure à l’homme, ne s’accomplit qu’en devenant déesse. Une déesse n’est pas une femme-objet. Elle est dotée d’une grande puissance d’action qui sera mécanique lorsque la femme est de milieu modeste mais clairvoyante et audacieuse lorsque la femme est issue de milieu aisé. Le potentiel des femmes est très fort. Il appartient à la femme indienne de réaliser qu’en restant reliée à sa propre histoire et culture, elle est davantage à même d’exercer son pouvoir qu’en imitant les femmes occidentales. En reconnaissant la nature sacrée des femmes comme l’aspect féminin de la divinité, et en considérant la Terre comme la personnalité vivante de not re Mère collective, nous pourrions mettre fin pour une bonne part à la violence et à la souffrance inutiles véhiculées en reniant le féminin.

Bilkish Stern et Viviane Tourtet


Quelques dates à retenir

1809              Abolition du satî (coutume hindoue remontant au IVème siècle environ, qui obligeait les veuves à s’immoler sur le bûcher funéraire de leur mari) à New Delhi par Metcalfe, un Britannique.
1829              L’interdiction est étendue au reste du pays par Bentick.
          Droit de vote pour les femmes.
1951         &n bsp;    Hindu Bill Act : loi autorisant les femmes à divorcer, leur accordant le            droit à l’héritage et à la succession.
    Mise en place du 1er planning familial.
The Child Mariage Restraint Act : interdit le mariage des enfants.
1959              Abolition du système des castes.
1961              Prohibition Dowry Act : loi qui condamne la dot.
         Année des filles et des femmes. Nombreuses mesures prises contre la
discrimination des femmes.
Interdiction de l’amniocentèse permettant de déterminer le sexe du fœtus


Bibliographie&nb sp;:
La civilisation de l’Inde ancienne de Arthur L. Basham, Ed. Arthaud
Yuganta, the end of an epoch, de Irawati Karve, Sangam Books
Préceptes de vie du Mahatma Gandhi, Presses du Châtelet
Article « the changing face of woman in Indian literature » de Prof. Pratibha Ray (Internet)
Article “Ideals of Womanhood” de Swami Vivekananda, Brooklyn Standard Union, Janvier 21, 1895
“Women in India”, discours prononcé par Swami Vivekananda au Shakespeare Club House, Pasadenia, Californie
“Women’s Liberation : the Indian Way”, de Dr. Murli Manohar Joshi
Site Internet du Ministère des Affaires Etrangères indien
Site Internet des Editions Prince-Fleury

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