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Rabindranath Tagore et Albert Kahn, deux humanistes du XXe siècle


Rabindranath Tagore, célèbre poète bengali et Albert Kahn que ses contemporains qualifiaient de « bizarre homme d’argent », connu pour ses jardins situés à Boulogne-Billancourt dans la banlieue ouest de Paris, appartenant l’un à l’Orient, l’autre à l’Occident, ont ceci de commun : ils placent l’homme au centre de leurs préoccupations. Tous deux sont des hommes universels, des citoyens du monde, soucieux de rapprocher l’Orient et l’Occident.

L’homme au centre de leurs préoccupations

Rabindranath Tagore, né en 1861 au Bengale, dans une famille d’intellectuels aisée et de haut lignage, fut un grand défenseur de l’homme auquel il consacre un livre « Religion of Man » (1930). L’homme, pour cet humaniste pétri d’universalité, est au cœur de son système de valeurs. Il crée du reste un terme nouveau en bengali « Visva manava » pour exprimer cette idée d’homme universel ou d’humanité universelle. « J’ai foi dans l’homme. Sa route passe par la mort mais il prouvera sa destinée immortelle et finira un jour par l’emporter » écrit-il à un ami à la fin de sa vie. Ses œuvres - poèmes d’amour, narratifs ou philosophiques, pièces poétiques, romans, nouvelles - sont toutes empreintes d’un humanisme profond. Ses pièces Chitra, Achalayata, Rakta Tarabi, Raja, s’articulent autour des grandes questions relatives à l’espèce humaine. Pour lui, l’essentiel, c’est l’homme, ses activités, ses sentiments, ses idées.

Leur enfance …
Enfants, Rabindranath Tagore et Albert Kahn né en 1860, sont très entourés. Tagore a plusieurs frères et sœurs aînés (14 au total) qui tous s’adonnaient à des activités artistiques. L’atmosphère raffinée a certainement facilité l’épanouissement de son génie. Son grand-père, Dvarkanath Tagore dit le « Prince Tagore », apôtre d’une religion universelle, fut un des pionniers de l’éducation occidentale en Inde. Quant au père de Rabindranath, Debendranath, il fut un fervent admirateur de la philosophie indienne, de la pensée occidentale et du mysticisme islamique. Les Tagore fréquentaient un grand nombre d’étrangers ce qui conféra à Rabindranath une grande ouverture d’esprit. Quant à Albert Kahn, il vit en compagnie de ses parents, de ses frères et sœurs (4), de son oncle et de ses tantes. Si il a pu souffrir du conflit qui déchirait les Alsaciens en 1871 obligés, après l’annexion de l’Alsace/Lorraine par le IIème Reich, d’opter pour la France ou l’Allemagne, Tagore lui souffrira d’aller à l’école. Il en fréquentera plusieurs et les détestera toutes.

Les voyages …
Albert Kahn et Tagore vont également tous les deux voyager. Enfant déjà, rien ne semblait à Tagore plus fascinant que le monde extérieur. A douze ans, il accompagne son père dans le Nord, apprenant à se débrouiller par lui-même. A 18 ans, il part en Angleterre puis rentre en Inde où il s’installe au Bengale. Albert Kahn de son côté, après ses études, part s’installer à Paris. Tous deux furent très tôt des « exilés », loin de leur famille. Rabindranath Tagore ne reste qu’un an en Angleterre. Il revient en Inde, se marie et s’installe au cœur du Bengale rural. Il essaiera toujours de vivre en contact avec les paysans pauvres de la région. Ce sont ces contacts avec les hommes et la nature qui influencent sa vie et son œuvre. Lorsqu’il atteint la cinquantaine, il repart en Angleterre. Il veut d’une part apprendre les méthodes pédagogiques de l’Occident et faire connaître le travail qu’il a entrepris en 1901, à savoir Shantiniketan, le havre de Paix ; en 1916, il se rend aux Etats-Unis puis au Japon.

Albert Kahn à Paris rentre à la banque Goudchaux en 1876. Dès 1892, il devient associé et six ans plus tard fonde sa propre banque. Son aptitude à détecter les hausses de valeur des titres, ses spéculations réussies sur les titres de sociétés d’exploitation du diamant et de l’or en Afrique du sud lui permette d’acquérir rapidement une certaine fortune qu’il va, tout comme Tagore avec l’argent que lui rapporte le Prix Nobel de Littérature en 1913, dédier à la réalisation de son utopie, de son œuvre. Lui aussi repart de 1908 à 1909, il effectue un tour du monde. Il traverse l’Atlantique, les Etats-Unis, le Pacifique, séjourne au Japon et en Chine tout en effectuant des escales par l’Océan indien et le Canal de Suez. Ces voyages lui permettent comme Tagore de se lier d’amitié avec des hommes, des « frères en utopie ». Pour Kahn, ce sera notamment le cas avec le diplomate Motono Ichiro ou le comte Okuma Shigenobu, pour Tagore, ce sera Romain Rolland, Paul Geheeb, Mircea Eliade, Albert Einstein, Tolstoï et bien sûr leur rencontre mutuelle au printemps 1921. Ce sera pour l’un comme pour l’autre l’occasion de nouer des liens avec des universitaires pour approfondir, élargir leurs réflexions sur l’éducation qui est un autre point commun entre les deux hommes. Pour Kahn, c’est aussi la rencontre avec les milieux d’affaires et pour ces deux « citoyens du monde », le meilleur moyen de mener à bien leur désir de favoriser les rapprochements, les échanges entre les peuples.

La paix …
Rappelons que nous sommes au lendemain de la Grande Guerre. La paix devient un nouveau cadre de références. Albert Kahn pense qu’il faut rassembler tous « les hommes de bonne volonté » pour un monde meilleur. Tagore, de son côté, lance de vibrants appels à la paix. Il pense que seule une coopération entre les intellectuels peut ramener la paix dans le monde. Il souligne l’importance d’une coopération internationale entre les nations : « Nous devons comprendre que l’isolement de la vie et de la culture ne peut être un sujet de fierté pour aucune nation. Dans le monde humain, les dons doivent être réciproques et non à sens unique. » « Je ne place ma confiance dans aucune institution nouvelle, mais dans tous les êtres, qui, à travers le monde, ont une pensée claire, des sentiments nobles, une vie droite, car ils sont le canal de la vérité. »

Toute l’œuvre de Kahn qui n’a rien inventé mais a donné une envergure incontestable à ce qui existait peut se définir en trois termes : voir, savoir, prévoir. Albert Kahn privilégie l’observation, le regard. C’est ce même souci du réalisme qui conduira Tagore après une enfance recluse à vivre le plus souvent sur son bateau, épiant la vie par la fenêtre. Albert Kahn, en créant en 1898 les bourses de voyage « Autour du Monde » (attribuées aux jeunes gens puis dans un deuxième temps aux jeunes filles), destinées à de jeunes agrégés, cherche à leur ouvrir les yeux sur le monde. Il faut « garder les yeux ouverts » « en dehors de toute idée préconçue ». Tagore déclare de son côté en 1912 dans une conférence intitulée « Veille de son départ » : « J’engrangerai en moi tout ce que je pourrais de ce monde extérieur, afin de vous le rapporter en revenant à notre ermitage (…) J’ai eu la chance de naître dans ce monde, et ce sera une réelle satisfaction d’en voir le plus possible. J’ai reçu le privilège de posséder une paire d’yeux et leur rôle consiste à contempler l’ampleur de ce monde sous le plus d’aspects possibles».

C’est cette même mission qu’il confie aux opérateurs des Archives de la Planète  dont il a l’idée lors de son voyage autour du monde et qui se mettent en place en 1909 (elles dureront jusqu’en 1931). Il réalisa qu’un phénomène d’uniformisation était en train d’engendrer la disparition d’un grand nombre de faits de civilisation. D’où l’idée d’en dresser l’inventaire. 11 opérateurs (3 cinéastes et 8 photographes) rapporteront 72 000 autochromes, 183 000 m de film d’environ 50 pays.

N’est-ce pas là la même idée à laquelle pense Tagore lorsqu’il écrit : « L’uniformité n’est pas l’unité. Seuls peuvent s’unir ceux qui ne se ressemblent pas. Et les nations qui ravissent à d’autres nations leur indépendance détruisent l’interdépendance. »

Ces documents sont destinés à instruire l’élite mais aussi – et ceci démontre le souci constant d’Albert Kahn pour l’éducation – à illustrer les cours de géographie humaine créés avec le soutien financier de Kahn au Collège de France (Jean Brunhes en assure la direction scientifique). De la même manière, Albert Kahn place sa donation « Les Bourses autour du Monde » sous l’égide de l’Université. Soulignons qu’elle s’étend à d’autres pays : Japon, Allemagne, Grande-Bretagne, Etats-Unis et Russie.

Lorsqu’il crée en parallèle en 1906 la Société Autour du Monde – cercle d’échanges où les boursiers pourront parler de ce qu’ils ont vu – c’est déjà la base de son travail pour une Orientation Nouvelle, construire les bases d’un esprit nouveau pour un monde nouveau. La Société Autour du monde rassemble autour d’Albert Kahn des boursiers, des membres d’honneur et des membres associés. Elle comptera jusqu’à près de 200 sociétaires et un nombre plus grand d’invités de tous pays, tous horizons. Des rencontres y sont organisées, des repas, des fêtes, plusieurs fois par semaine et si on n’y est pas toujours d’accord (séance entre Maurice Barrès et Anatole France), il semble que tous ont conservé un souvenir ému de la convivialité qui y régnait.

De son côté, Tagore en poursuivant son idéal de coopération internationale, en rencontrant des intellectuels du monde entier pense : « Chaque homme de ce temps doit se préparer à l’aube d’un nouvel âge, où il découvrira son âme dans l’unité spirituelle de l’humanité entière».

Pour Albert Kahn, après l’observation et le regard, vient l’analyse, l’étude du monde contemporain pour le comprendre et éclairer les élites. C’est la fonction que remplissent les publications d’informations (14 bulletins et revues dans lesquels il expose les faits bruts) qu’il crée et finance de 1916 à 1929, le CDS (Centre de Documentation Sociale) installé à l’Ecole Normale Supérieure (ENS) qu’il finance de 1920 à 1941 puis l’autre centre de documentation qu’il crée en 1927 à l’Ecole Normale Supérieure de Jeunes Filles (ENSJF). Il en va de même pour les films. C’est le documentaire qui l’emporte sur le spectaculaire contrairement à des actualités.

Vient ensuite la synthèse qui consiste à tirer des enseignements de l’observation et de l’analyse du monde en vue de préparer le futur. Le débat y tient une grande place : il permet de confronter les expériences, les idées, les projets entre ce qu’il appelle « les hommes de bonne volonté » provenant de milieux professionnels et idéologiques divers. Ce débat est mené à la société Autour de Monde (1906-1950) où Tagore prononcera un discours et au CNESP (Comité national d’études sociales et politiques) qui rassemblera les élites jusqu’en 1931 (deux fois par mois). On y analyse les problèmes économiques, politiques et sociaux avec le même souci de rationalité. Kahn rassemble « les faits ou les témoignages autorisés qui font apparaître le sens d’une orientation nouvelle des esprits vers davantage de solidarité et de compréhension entre les hommes » Il s’emploie à faire se rencontrer ceux qui, pour reprendre ses termes, « détiennent entre leurs mains la destinée des nations ». Tagore vise lui aussi une nouvelle orientation de la société. « Le fait qui ressort de notre époque, dit-il, est que le drame de notre destinée se joue sur la scène du monde entier » ou encore « Il faut annoncer au monde l’expérience lumineuse d’un universalisme. Le temps est venu de ne pas nous enfermer en nous-mêmes, mais d’organiser une rencontre amicale de toutes les nations basée sur la confiance et l’entente. »
Kahn s’explique dans l’Orientation Nouvelle « en présence du désarroi de plus en plus général (…) il convient de s’organiser pour restreindre toujours plus la part du hasard afin d’éviter toujours plus les souffrances inutiles. »

C’est après la Première Guerre Mondiale, que Kahn réalise que les causes du conflit viennent de ce que « l’humanité n’a aucun organe rationnel pour la diriger… qu’elle n’a aucune lumière certaine pour s’orienter. » C’est à cela que va servir l’Orientation Nouvelle qui paraît fin novembre 1919 ( et durera jusqu’en 1931). L’intention comme l’explique Albert Kahn dans sa déclaration luminaire est de « noter les faits ou les témoignages autorisés qui font apparaître de la manière la plus claire le sens d’une orientation vers des formes de vie encore imprécises, mais réalisant plus de conscience et de solidarité. Enregistrer ces faits ou ces jugements ne signifie pas qu’on les approuve ou qu’on les réprouve. Les faits parleront d’eux-mêmes. »

Comme nous avons eu l’occasion de le mentionner au cours de cet article, Tagore et Albert Kahn se préoccupent de l’éducation. Chez Albert Kahn, ce sera donc comme nous l’avons vu la création des Bourses Autour du Monde (15 mois), ce sera les centres de documentation à l’ENS puis à l’ENSJF, ce sera les débats à la société Autour du Monde, la création d’une chaire de géographie humaine au Collège de France,  ce sera ses efforts pour développer l’hygiène individuelle et collective, son intérêt pour la santé ; il crée le premier Centre de Médecine Préventive universitaire à Strasbourg en 1929 (dépistage de la tuberculose et de la syphilis) qui durera jusqu’en 1936 ; Il en créera une dizaine ainsi qu’un laboratoire de biologie.

Il est intéressant que pour assurer le maintien et le développement de ses œuvres, il crée une Centrale de re-coordination placée sous l’égide de l’Université de Paris. Malheureusement la crise de 1929 interrompt le projet qu’il parviendra toutefois à maintenir jusqu’en 1932, grâce à sa fortune personnelle ; il réussit à couvrir ses dettes mais dès lors l’inéluctable survient. Ses biens sont saisis.

De son côté, Tagore décide en 1901 de tenter une expérience pédagogique à l’endroit même où son père avait établi un lieu consacré à la méditation sur l’être suprême et sans formes (1862). Si la fin de l’œuvre d’Albert Kahn est difficile, pour Tagore, ce furent les débuts. Il vend les bijoux, cède ses droits d’auteur. Trois mois après l’ouverture de Santiniketan – le Havre de la Paix – il traverse une série de décès de ses proches, sa femme, sa fille Renuka puis son fils Sanir. Poursuivant son idéal de coopération internationale,  en 1921 il transforme son école en Visva Bharati, université mondiale dont la devise est « Yatra Visvam Bharati Ekanirham » (Un seul foyer pour tous les hommes). Son mémorandum est explicite : « Pour étudier l’esprit de l’homme dans sa réalisation des différents aspects de la vérité sous différents points de vue. » Il tente d’y ouvrir l’esprit des jeunes.

Tagore fut un éducateur révolutionnaire en ce sens que pour lui l’éducation devait avoir un lien avec la vie sociale et les traditions culturelles mais aussi avec la nature. Il fut l’un des premiers à prôner l’activité comme principe majeur et à intégrer l’art dans les programmes. Pour lui le but de l’éducation était de permettre aux hommes de progresser sur la voie de la vérité, de la beauté et du bien. Dès 1912, il se rend en Occident pour y étudier les méthodes pédagogiques qui y sont pratiquées et y recueillir des fonds pour son université.  Ses programmes étaient variés : Kalabhava (peinture) avec Nandalal Bose, Sangeet Bhawan (musique) avec Dinendranath et Etudes orientales (Sylvain Lévi) et Institut de Recherche Agronomique à Surul (Léonard Elmhirst).

En conclusion, ces deux ambassadeurs de l’humanisme que furent Albert Kahn en France et Rabindranath Tagore en Inde placèrent bien l’homme et la vie au cœur de leurs préoccupations ; leur œuvre fait partie d’une éthique générale dont la finalité est le perfectionnement de l’homme. L’œuvre de Kahn fixe l’instant d’un monde en pleine évolution, analyse le présent pour anticiper l’avenir. Brillant exemple d’intégration, Albert Kahn a su dépasser ses origines ethniques et religieuses individuelles pour atteindre un idéal commun à tous les hommes de bonne volonté.

Nous retrouvons enfin chez ces deux humanistes un même amour de la nature auprès de laquelle l’homme ne peut trouver qu’harmonie et apaisement. Pour Tagore l’enfant doit pouvoir se développer au sein des forces de la nature. Il pense que la beauté du ciel, des étoiles, le rayonnement du soleil, la paix des soirs, l’élan du matin exerçait une influence bénéfique sur la personnalité. Selon lui, le contact avec la nature, le cosmos ne pouvait apporter que l’harmonie essentielle dont l’homme a besoin. Et comme nous l’avons vu,  l’éducation doit y jouer un rôle primordial.

Pour Albert Kahn les jardins sont l’image d’un monde réconcilié : harmonie, unité au sein de la diversité. Ses jardins de Boulogne-Billancourt sont la réunion des tendances diverses de l’époque dans l’art des jardins. Au Cap Martin où il possède une propriété, il cède à la mode exotique. Albert Kahn est attiré par l’art tout comme Tagore bien sûr qui est poète mais aussi musicien et peintre. Ainsi Albert Kahn attache une grande importance à la couleur de ses jardins où l’élément végétal devient matière picturale. En, créant son jardin, c’est un peu comme s’il avait peint une toile (forêt bleue, dorée). Albert Kahn se lie avec Auguste Rodin notamment dont il acquiert 4 marbres. Pour eux comme pour Tagore, la vie est mouvement, la vérité se trouve dans l’incessante mobilité des êtres et des choses.

En conclusion, en ces temps troublés que nous vivons, comment ne pas admirer ces deux humanistes qui manifestent bien avant l’heure un vif intérêt pour les questions sociales, témoignent d’un grand sens de la politique et se font l’écho du drame dont le monde est déjà le théâtre. Rabindranath Tagore proclame le droit pour tout homme de mener une vie digne d’un être humain et tous deux dénoncent le danger du nationalisme, du racisme… Puissent ces deux grands hommes inspirer nos pensées.


Viviane Tourtet

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